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Un coup d’œil sur...
25 mai 2015

Il était une fois: 5 contes à redécouvrir

Source: Externe

Cet ouvrage comprend les 5 tomes de la série "Il était une fois" d'Eloïsa James. Comme le nom de la série l'indique il s'agit d'une "revisite" de contes classiques, cependant il faut garder à l'esprit que nous sommes bien loin des adaptations de Disney.

Tout d'abord je tiens à souligner que le prix du livre (environ 17€) est plus que correct pour l'équivalent de 5 livres, et malgré le fait qu'une ou deux histoires peuvent moins plaire, je n'ai personnellement pas eu la sensation d'avoir perdu mon argent. C'est donc un ouvrage que je recommande si vous êtes tenté par au moins 2 histoires de la série, les autres tomes passant tout de même agréablement le temps.
J'en viens donc à une petite critique de chacun des tomes, par ordre présenté dans le livre:


Au douzième coup de minuit:

L'auteur s'attaque ici à Cendrillon, et l'histoire tient la route. En effet pas de revirement de comportement inexpliqué, de méchants qui deviennent gentils ou autre. 
Ici le père de Miss Kate Daltry, un comte, laisse celle-ci à la merci de sa belle-mère, une courtisane qu'il a épousée suite à la mort de sa première femme. On apprend assez rapidement pourquoi, tout du moins c'est l'idée que nous laisse l'auteur...
Sous le joug de sa marâtre, Kate se voit obligée de prendre la place de sa demi-sœur lors d'une visite à un membre de la famille du fiancé de cette dernière, et c'est là-bas qu'elle tombe amoureuse du-dit membre de la famille alors qu'elle est encore sous l'identité de sa demi-sœur... 

Comme dit plus haut, l'histoire est plutôt bien ficelée, les caractères des personnages restent constant et sont finement représentés à travers les actes et les paroles de chacun. Je trouve personnellement que la demi-sœur manque de caractère ainsi que son fiancé, mais il semble que ce soit voulu... Une lecture agréable, mais pas un coup de cœur. Je la recommande si vous n'avez rien d'autre sous la main.


La belle et la bête:

Pour celui-ci je serais d'autant moins impartiale qu'il s'agit d'un gros coup de cœur. L'auteur s'est ici surpassée, et bien que toutes ses héroïnes aient un caractère bien à elles, j'adore l'humour de Linnet.
Miss Linnet Thrynne (la belle), fille de vicomte, se voit déshonorée par un prince. Oui seulement voilà, il ne s'est rien passé, et la jeune demoiselle se retrouve avec une réputation bafouée. Son père, aidé de sa tante, vont donc tenter de la marier à un fils de duc réputé pour sa mauvaise humeur (la bête).

Bien que je regrette un peu l'aspect "pays des bisounours" où le duc se fait pardonner par son ex-femme si facilement, on retrouve des protagonistes loin d'être parfait, et dont cette imperfection rend justement l'œuvre plus attachante. Bref des personnages haut en couleur pour notre plus grand plaisir. Là encore une histoire sans "zone d'ombre" où l'on ne sait ni pourquoi ni comment telle ou telle chose s'est produite. le déroulement est logique, même si les réactions des personnages ne le sont pas toujours, permettant d'éviter le "on s'y attendait" et bien que cela reste une histoire d'amour (où les happy end sont légion) le résultat final est connu mais c'est ici le chemin emprunté par les héros qui est intéressant. Ainsi, bien que parfois illogiques dans un sens purement pragmatique, certaines de ces réactions collent au personnage et ne dénotent pas (après tout, nous n'agissons pas toujours logiquement!), permettant une lecture amusante et surprenante.


La princesse au petit pois:

Nous avons ici la réadaptation du conte de la princesse au petit pois, qui n'a de réadaptation hélas que le nom. En effet, si ma mémoire est bonne, il est question dans le conte d'une jeune fille frappant à la porte d'un prince par une nuit d'orage, se disant être une princesse. le prince la fait alors dormir sur une flopée de matelas car seule la peau sensible d'une princesse pourrait sentir un petit pois sous toutes ces épaisseurs, or la méchante remplace le petit pois par un haricot...
De cette histoire, deux points sont conservés, la jeune femme tambourinant à la porte du noble par une nuit d'orage et l'objet caché sous les épaisseurs de matelas (mais nul question de petit pois). Ici, Olivia Lytton se retrouve fiancée au fils d'un duc par un quelconque concours de circonstances, malheureusement celui-ci « n'a pas respiré tout de suite à la naissance » et est donc ce que l'on pourrait nommer un simple d'esprit. Les parents de celle-ci ayant consacré l'intégralité de leur fortune à l'éducation de leurs filles (qu'elles puissent être digne d'être duchesse), il ne leur reste pas un sous pour les doter (quelle idée à cette époque !). le duc intercède donc en la faveur de la cadette auprès d'un autre duc -veuf- cherchant une nouvelle compagne, et celui-ci s'éprend donc de l'aînée !

Je trouve maladroites les vagues allusions à ce conte là où l'auteur a su faire de preuve de talent pour réadapter les autres, cependant au-delà de ça, cette histoire reste émouvante, sans méchants, et on en vient presque à regretter qu'il n'y en ai pas à punir... L'histoire est cette fois quelque peu rocambolesque mais pas trop et est plutôt divertissante. Il est impossible de prévoir la fin donnée par l'auteur et l'histoire nous fait passer par toute une palette d'émotion : compassion, incompréhension, sentiment d'injustice et amusement. Je conseille donc ce livre pour passer un bon moment.


Une si vilaine duchesse :

Autant le dire dès le début, il s'agit pour moi d'une grosse déception. L'œuvre commençait plutôt bien, le duc tuteur d'une jeune et riche héritière pioche dans son héritage et s'arrange donc pour la marier à son fils, celle-ci l'apprend et c'est le drame : elle met tout ce beau monde littéralement à la porte.

Je trouve que le héro manque de caractère, et que l'histoire manque de profondeur (par rapport aux autres titres d'Eloïsa James). L'auteur qui réussissait jusqu'à présent me faisait vibrer connaît ici un échec retentissant et me laisse de glace, et c'est dommage. 


La jeune fille à la tour :

Cette œuvre est pour moi le deuxième coup de cœur bien que moindre par rapport à celui que j'ai eu pour la Belle est la Bête.
Ici, la jeune Edith Gilchrist, fille de comte anglais et violoncelliste de talent, se retrouve à épouser le duc Gowan Kinross, une connaissance de son père. Bien qu'elle soit amoureuse de celui-ci, elle déplore son incapacité à profiter de la vie et leurs problèmes auraient pu se limiter à cela s'il n'avait pas été inexpérimenté et blessé la jeune femme le soir de la nuit de noce.

Là encore, les allusions au conte de la princesse Raiponce sont limitées, puisqu'il n'y en à qu'une vague vers la fin du livre, en effet la jeune femme s'enferme en haut d'une tour. Mais ce n'est guère dramatique car l'œuvre ne perd rien à ce manque, les personnages sont attachants et troublants de réalisme. J'admire encore dans cette histoire l'incroyable talent de l'auteur lors de « l'humanisation » de ses personnages. Pour l'histoire, tout ce passe sensiblement comme on peut l'imaginer (ce qui n'est pas toujours le cas dans les autres histoire d'Eloïsa James), il est amusant de constater que même l'intrigue est d'un réalisme à toute épreuve (ou presque, à un ou deux détail(s) près) voir d'une banalité surprenante là où l'auteur aime habituellement à écrire des histoires peu probables (bien que réalistes tout de même). Celle-ci reste émouvante et facile à lire et clôture donc ce livre sur une note optimiste : nous n'avons pas besoin de conte de fées pour trouver le bonheur.

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